Le tourisme sur le littoral normand - L'interface du Havre - Caen, Rouen - Des territoires agricoles variés

Le tourisme sur le littoral normand

Le développement du tourisme au XIXe siècle. Dieppe port de pêche se transforme en un lieu de villégiature privilégié de la haute bourgeoisie française, et devient réputé lorsque Caroline de Bourbon (1798-1870), duchesse de Berry, belle-fille de Charles X, y inaugure les premiers bains de mer en 1812. A partir de 1848, l’inauguration d’une liaison ferroviaire entre Dieppe et la capitale assure un afflux touristique régulier, dont la renommée augmente encore lors du passage du couple impérial français, à l’occasion de son voyage de noces. En 1863 l'Impératrice est peinte sur le front de mer de Trouville par Eugène Boudin. Ce bourg littoral attire la bourgeoisie et l'aristocratie du Second Empire. Des investisseurs créent de toutes pièces de nouvelles « colonies » balnéaires : Cabourg par Durand Morimbeau en 1853, Houlgate par Victor Deslise en 1854 et Villers-sur-Mer par Félix Pigeory en 1856. Parmi les habitués de Trouville, le docteur Joseph Olliffe investit avec le banquier Armand Donon, de la Banque ottomane, la somme de 800 000 francs or pour l'achat de 240 hectares de marais reconnus par l'état propriété de la commune de Trouville. Les travaux de drainage commencent en 1859, il faudra quatre années, de 1860 à 1864, pour que le Deauville moderne sorte des marais et que sa population soit multipliée par dix. La réalisation du plan d'urbanisme, dessiné par Desle-François Breney, est confiée aux entrepreneurs Castor et Mauger, qui bâtissent également pour eux. La gare est inaugurée en 1863 (ligne Lisieux-Deauville). Par opposition à Trouville, station balnéaire, Deauville se veut « ville de plaisirs ». Un établissement hydrothérapique est quand même construit en 1862 à l'extrémité de la digue-promenade près de la Touques. Il propose des bains chauds et froids, d'eau douce ou d'eau de mer. Il loue aux estivants des cabines de bains fixes ou mobiles ainsi que le mobilier de plage nécessaire. Le casino au centre de la promenade fait face à un parc de trois hectares. À l'arrière de celui-ci, « les Arcades » (toujours visibles aujourd'hui) encadre la perspective, avec des boutiques sur rue et des logements en location à l'étage. Le casino est inauguré le lendemain du 14 juillet 1864. Henri Durand-Morimbau, homme d’affaires et avocat parisien, décide dans les années 1850 de créer une station balnéaire à proximité du petit village de pêcheurs de Cabourg. On confie à l'architecte Robinet, le soin de tracer un plan d'urbanisme. Celui-ci choisit un plan radio-concentrique rappelant celui des théâtres gréco-romains. En 1879, une ligne de chemin de fer est ouverte entre la gare de Dives-Cabourg et celle de Mézidon, permettant ainsi des liaisons depuis Paris. Le littoral normand est aussi l'endroit où l'impressionnisme va fournir de très nombreuses oeuvres picturales. Eugène Boudin, Claude Monet ne vont pas cesser d'arpenter les littoraux normands, y poser leur matériel pour peindre les falaises d'Etretat, la plage de Trouville, Deauville... Cela confère à ce littoral un caractère patrimonial fort accentué encore par la présence et l'écriture de nombreux écrivains, Proust, Dumas, Hugo, Maupassant. (voir mise au point sur littérature, peinture et géographie)

Toutes cette histoire souligne les permanences visibles plus ou moins dans la géographie actuelle, en particulier dans la morphologie urbaine.Cependant des mutations gomment, modifient les paysages sans pour autant supprimer le caractère patrimonial de ce littoral encore accentué par les lieux de souvenir du débarquement du 6 juin 1944 et des combats les semaines suivantes. Au Sud de l'estuaire de la Seine, les constructions ourlent le littoral, la loi littoral, trop tardive (1986) n'a qu'un impact limité. Résidences principales, secondaires, tourisme de fin de semaine en provenance de la région parisienne animent ce littoral. Au Nord de l'estuaire, les falaises de la Côte d'Albâtre, empêchent tout accès à la mer sauf aux débouchés des petits fleuves côtiers. L'urbanisation est plus diffuse, le tourisme se concentre sur quelques pôles comme Etretat, Fécamp, Dieppe.

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Un des hauts lieux de l'impressionnisme.

Destruction lors de la Seconde Guerre mondiale et reconstruction sous la direction d'Auguste Perret.

ZIP en relation directe avec la région parisienne.

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